» Today in an auditorium full of parents, my son scanned the room looking for me, when he saw me his face lit up the room. He wasn’t looking for the perfect parent, he was looking for his mom. Don’t ever forget the power of simply being their mom. »
Dans un auditoire rempli de parents, mon fils observait la salle espérant me trouver. Quand son regard est tombé sur moi, son visage s’est illuminé. Il ne cherchait pas le parent parfait. Il cherchait sa mère. N’oubliez jamais l’attribut d’être simplement la mère «
texte de Rachel Marie Martin que j’ai traduit librement de l’anglais
Ce magnifique message appartiendrait à Rachel Marie Martin qui a écrit un livre sur l’art d’être mère.
Il semble circuler sur internet et m’a été envoyé par mon fils aîné. Je l’ai reçu comme un cadeau même si ce cadeau contenait peut-être aussi de sa part une interpellation inconsciente.
Dans ce court texte, deux passages m’ont retenues : le « parent parfait » et le terme « power » que je voulais traduire autrement que par « pouvoir ».
Je me suis demandée : suis-je encore cette mère qui souhaitait être parfaite, qui souhaitait combler tous les besoins de son enfant et qui de cette manière obtenait un certain pouvoir ?
Comme d’autres, j’ai cherché, sans le vouloir, à réparer mes propres manques d’enfant par rapport à mes parents et peut-être à rivaliser avec eux, persuadée que je ferai tellement mieux qu’eux.
Etais-je dans une chaîne générationnelle où mes parents eux aussi m’ont transmis ce qui leur a manqué en faisant à la fois trop et trop peu ?
Nous reproduisons les schémas appris notamment par le choix de notre partenaire de vie que l’on ne trouve pas par hasard, n’est-ce pas Mr Cyrulnik ?[1]
Le chemin pour s’éloigner de ces schémas est en soi un parcours passionnant mais caillouteux et, plus d’une fois, nous serons amenés à trébucher .
Aujourd’hui, je n’éprouve plus ce besoin de m’imposer comme un parent parfait. Adieu le paraître, l’orgueil mal placé, l’idée que c’est en tirant sur les feuilles que l’arbre poussera.
L’arbre pousse si nous lui donnons la terre, la chaleur, l’humidité, l’emplacement qui lui est nécessaire.
Et nous, les parents, qui sommes avant tout des personnes, avons-nous l’emplacement, la terre, la chaleur, les aliments dont nous avons besoin pour pouvoir ensuite nourrir nos enfants ? Sommes-nous capables d’abandonner le pouvoir et le pouvoir d’illusion vis-à-vis de nos enfants, celui du « tout pouvoir »? Eux aussi seront invités tôt ou tard à abandonner cette illusion.
C’était mon autre questionnement à cette phrase : le terme « power » que j’aurais dû traduire littéralement par « pouvoir » n’était pas à sa place selon moi et je lui ai préféré celui d’ « attribut », l’attribut d’être simplement la mère de cet enfant.
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[1]Boris Cyrulnik, les nourritures affectives, Odile Jacob
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